Devuan Excalibur : la version Debian 13 « Trixie » sans systemd pour une plus grande liberté d’init
Devuan lance sa version 6.0, Excalibur, basée sur Debian 13 « Trixie ». Mais attention, ici pas de systemd ! Cette distribution privilégie la liberté d’init avec des options classiques comme SysVinit, OpenRC ou Runit.
Le projet garde les solides fondations de Debian, tout en excluant systemd. Résultat : un système stable, simple et plus respectueux des attentes des administrateurs chevronnés. Alors, pour ceux qui n’en peuvent plus de systemd, cette version s’annonce comme une bouffée d’air frais.
Devuan Excalibur, Debian 13 « Trixie » sans systemd : une base solide pour les puristes
Devuan 6.0 Excalibur s’appuie sur Debian 13, intégrant la plupart de ses mises à jour et nouveautés. Grosso modo, c’est Debian sans systemd. On reste sur un noyau Linux 6.12 LTS, ce qui signifie un support long terme et des fonctions adaptées à des usages critiques.
Les admins qui n’aiment pas systemd peuvent choisir entre SysVinit, OpenRC ou Runit pour gérer l’init. L’approche est claire, elle s’adresse à ceux qui veulent garder le contrôle sans se taper la complexité du framework systemd. Pas de poudre aux yeux, juste un système carré.
Ce choix demeure essentiel pour ceux qui gèrent des infrastructures où la simplicité et la robustesse prévaut sur les effets de mode. L’équipe Devuan prouve que liberté rime avec fiabilité, même en 2025.
Adaptation pour les environnements de bureau modernes sans systemd
Devuan Excalibur ne se cantonne pas aux serveurs. Les développeurs ont dû modifier certains environnements de bureau fortement liés à systemd, notamment GNOME 48. Ils ont réussi à émuler certaines fonctions pour garantir la compatibilité.
Par défaut, Devuan propose Xfce, léger et efficace. Mais ils maintiennent aussi d’autres options populaires : KDE Plasma, MATE, Cinnamon, LXDE, LXQt ou encore divers gestionnaires de fenêtres minimalistes. Chacun peut trouver chaussure à son pied, même sans systemd.
Conserver cette diversité en évitant systemd ce n’est pas simple ! Mais c’est précisément ce qui sépare Devuan des distributions classiques. Une distro qui ne cède pas aux sirènes des tendances tout en restant utilisable au quotidien.
« merged-/usr » : Devuan suit Debian dans sa modernisation
Une grande nouveauté dans Excalibur est la prise en charge obligatoire de la hiérarchie « merged-/usr ». Concrètement, les dossiers /bin, /sbin et /lib sont fusionnés dans /usr/{bin,sbin,lib} via des liens symboliques.
Ce changement peut troubler les utilisateurs habitués à l’ancienne organisation. Mais il facilite la maintenance système et simplifie les mises à jour. Le vieux découpage vient d’une époque où les /usr pouvaient être montés sur un autre disque, un concept dépassé aujourd’hui.
FreeBSD et d’autres BSD gardent cette séparation, mais dans un contexte différent. Linux fait ce choix pour gagner en cohérence et éviter des complications inutiles. Les admins à l’ancienne doivent juste savoir que ce n’est pas une régression, mais une évolution nécessaire.
Journalisation des logins et temps sur un modèle classique
Un autre point technique : Devuan conserve la gestion des sessions classiques avec /run/utmp. Debian et environs bourrent leurs structures avec des timestamps 64 bits via systemd-login. Devuan reste old school, et considère que ce sera réglé dans plus de 10 ans.
Le fameux bug Unix de 2038 ? Il n’inquiète pas encore ces admins qui préfèrent la simplicité aux solutions « modernes » qui déjà complexifient tout. Pour eux, repousser le problème au futur, c’est un pari assumé et réfléchi.
Les BSD ont déjà géré cette limite depuis longtemps, passant à un format 64 bits. Le monde Linux, lui, décline entre modernistes et conservateurs. Devuan joue clairement sur le deuxième tableau ici.
Fin du support x86 32 bits : une conséquence de l’époque moderne
Fini les install pour la plateforme i386, comme beaucoup de distros aujourd’hui. Devuan suit la tendance et propose uniquement pour les architectures amd64. Ce choix s’explique par des besoins techniques, comme la gestion d’instructions avancées indisponibles sur les anciens processeurs.
Les nostalgiques qui veulent du 32 bits devront chercher ailleurs : Alpine Linux, Puppy Linux ou antiX se chargent encore de ça, souvent avec leur propre approche init. Certains pourraient même préférer migrer vers NetBSD qui supporte un large éventail de hardware rétro.
Ce virage marque définitivement la fin d’une ère pour certains vieux PC. Mais le monde de l’admin système évolue, qu’on le veuille ou non, et la technique finira toujours par trancher.
Source: www.heise.de
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